DPE E : quelles conséquences et comment améliorer la note ?

Un logement classé DPE E consomme beaucoup d’énergie et émet une grande quantité de gaz à effet de serre. Pour améliorer cette note énergétique, des travaux de rénovation sont nécessaires.

Voici les informations importantes :

• Un DPE E peut entraîner une perte de valeur immobilière allant jusqu’à 7 % pour une maison.
• À partir de 2034, ces logements seront interdits à la location, selon la loi Climat et Résilience.
• Les travaux à effectuer incluent l’isolation thermique, le remplacement des systèmes de chauffage et la mise en place d’une ventilation efficace.

Qu’est-ce qu’un DPE E ?

Définition et caractéristiques

Le DPE, ou diagnostic de performance énergétique, est obligatoire lors de la vente ou de la location d’un bien immobilier. Il permet d’évaluer la consommation énergétique annuelle et les émissions de gaz à effet de serre. Un logement classé E consomme entre 250 et 330 kWh/m².an d’énergie primaire. Il émet entre 50 et 70 kg de CO2/m².an.

Depuis juillet 2021, le DPE est devenu opposable. Cela signifie que les acquéreurs ou les locataires peuvent engager la responsabilité du vendeur ou du bailleur en cas d’erreur. Le DPE est établi par un diagnostiqueur certifié qui analyse les caractéristiques thermiques du bâtiment. Cette étiquette énergétique est essentielle pour estimer la performance énergétique des logements.

Différence entre DPE E et autres classes

Un DPE E indique une consommation énergétique importante, mais le logement n’est pas une passoire thermique. Les classes D et F présentent des performances différentes. Voici un comparatif :

Un logement de classe D est plus économe et génère moins d’émissions de gaz. En revanche, un bien de classe F est plus énergivore et polluant.

Quel impact d’un DPE E sur la vente ou la location ?

Perte de valeur immobilière

Un bien immobilier classé E perd de la valeur sur le marché. Les appartements peuvent perdre jusqu’à 4 %, tandis que les maisons enregistrent une baisse allant jusqu’à 7 %. Cette perte s’explique par les travaux de rénovation énergétique nécessaires pour améliorer la performance énergétique du bâtiment.

Les acquéreurs prennent en compte les dépenses énergétiques futures et négocient souvent une baisse de prix. Cette dépréciation concerne principalement les biens immobiliers anciens, construits avant 1948. Pour éviter une perte de valeur, il est recommandé de réaliser des travaux d’économie d’énergie avant la mise en vente.

Interdiction progressive à la location

Les logements classés E seront interdits à la location dès 2034, selon la loi Climat et Résilience. Cette interdiction suit un calendrier strict : les logements classés G seront interdits en 2025, puis ceux de classe F en 2028. Un audit énergétique est obligatoire avant la mise en vente des biens classés E depuis le 1ᵉʳ janvier 2025.

Ce diagnostic de performance énergétique permet aux futurs locataires ou acquéreurs d’anticiper les travaux à réaliser. Pour les bailleurs, cette interdiction impose de faire réaliser des travaux de rénovation énergétique avant la mise en location d’un logement énergivore.

Pourquoi améliorer un DPE E ?

Améliorer la performance énergétique d’un bien immobilier réduit les consommations d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre. Cela valorise également le patrimoine immobilier lors de la vente ou de la location.

Réduire les factures énergétiques

Un logement mal isolé consomme plus d’énergie, entraînant des factures élevées. Une rénovation thermique améliore l’efficacité énergétique et réduit votre consommation d’énergie primaire. Le remplacement d’un système de chauffage énergivore, comme une chaudière au fioul, par une pompe à chaleur peut permettre d’économiser jusqu’à 40 %.

L’installation de fenêtres performantes limite également les déperditions thermiques. Ces travaux de rénovation permettent ainsi de faire des économies d’énergie et de diminuer la consommation annuelle. Un logement mieux isolé réduit les dépenses énergétiques tout en améliorant votre confort.

Valoriser son patrimoine immobilier

Un bien immobilier performant attire davantage les acquéreurs et les locataires. Les logements avec une meilleure classe énergétique se vendent plus rapidement et à un prix plus élevé. Une rénovation énergétique permet d’améliorer la performance énergétique du bâtiment et d’éviter une décote sur le prix de vente.

En effet, un DPE E entraîne une perte de valeur allant jusqu’à 7 % pour une maison. De plus, les annonces immobilières mettant en avant des biens économes en énergie sont plus attractives. Améliorer la classe énergétique valorise donc le bien immobilier tout en assurant une meilleure rentabilité.

Quels travaux pour améliorer la note d’un DPE E ?

Pour améliorer la performance énergétique d’un bien immobilier, il est nécessaire d’entreprendre des travaux de rénovation.

Améliorer l’isolation thermique

L’isolation thermique est essentielle pour limiter les déperditions de chaleur dans un logement. Les combles représentent jusqu’à 30 % des pertes thermiques. Leur isolation permet de conserver la chaleur en hiver et de limiter le refroidissement en été. Les murs sont responsables de 20 à 25 % des déperditions.

L’isolation des murs peut être réalisée par l’extérieur (ITE) ou par l’intérieur (ITI), selon les caractéristiques thermiques du bâtiment. L’isolation des planchers bas réduit également les pertes énergétiques. Le remplacement des fenêtres par du double vitrage améliore la performance énergétique.

Ces travaux d’isolation limitent la consommation d’énergie et réduisent les factures énergétiques. Ils permettent aussi d’améliorer la classe énergétique et de valoriser le bien immobilier lors de la mise en vente.

Remplacer le système de chauffage

Un système de chauffage performant améliore considérablement la note du DPE. La pompe à chaleur air-eau ou air-air consomme moins d’énergie et réduit les factures énergétiques. Elle utilise des énergies renouvelables pour chauffer l’eau chaude sanitaire et les pièces du logement.

La chaudière biomasse, alimentée par des granulés de bois, limite les émissions de gaz à effet de serre. Le poêle à bois constitue également une solution économique pour un chauffage d’appoint.

Pour la production d’eau chaude, un chauffe-eau thermodynamique ou un chauffe-eau solaire permet de réduire la consommation énergétique. Ces équipements de chauffage permettent de réaliser des économies d’énergie importantes tout en améliorant la performance énergétique du bâtiment.

Installer un système de ventilation efficace

Un système de ventilation performant est indispensable après des travaux d’isolation.

• La VMC simple flux hygroréglable ajuste le débit d’air selon le taux d’humidité. Elle évacue l’air vicié et limite les pertes thermiques.
• La VMC double-flux est encore plus efficace. Elle récupère la chaleur de l’air extrait pour préchauffer l’air entrant, réduisant ainsi la consommation d’énergie. Ce système assure une bonne qualité de l’air tout en optimisant les performances énergétiques.

Une ventilation bien adaptée améliore votre confort et réduit les dépenses énergétiques.

Réaliser un audit énergétique avant les travaux

Un audit énergétique est recommandé avant d’engager des travaux de rénovation. Cet audit, réalisé par un diagnostiqueur certifié, identifie les points faibles du logement et les postes de travaux prioritaires. Il évalue les gains énergétiques possibles après les travaux.

L’audit permet de planifier efficacement les rénovations en tenant compte des caractéristiques thermiques du bâtiment. Il propose également plusieurs scénarios pour améliorer la performance énergétique. Les propriétaires peuvent ainsi choisir les travaux les plus adaptés pour réduire la consommation d’énergie et améliorer la classe énergétique.

Quelles aides pour financer les travaux de rénovation ?

Les travaux de rénovation énergétique peuvent bénéficier de plusieurs aides financières. Ces dispositifs permettent de réduire les coûts et d’améliorer la performance énergétique des bâtiments. Voici les principales aides disponibles :

• MaPrimeRénov’ : cette aide de l’Anah est accessible aux propriétaires occupants et aux bailleurs. Elle finance les travaux de rénovation énergétique pour améliorer la classe énergétique du logement. Son montant dépend des revenus et des travaux réalisés.
• MaPrimeRénov’ Sérénité : destinée aux ménages modestes, cette aide finance un bouquet de travaux permettant un gain énergétique d’au moins 35 %. Elle est cumulable avec d’autres dispositifs.
• Éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) : ce prêt sans intérêt permet de financer les travaux d’isolation, de chauffage ou de ventilation. Il est accessible sans condition de ressources et peut atteindre jusqu’à 50 000 euros.
• TVA réduite à 5,5 % : les travaux de rénovation énergétique bénéficient d’un taux de TVA réduit à 5,5 %. Cette réduction s’applique directement sur les devis et factures des professionnels certifiés.
• Aides locales et subventions complémentaires : certaines collectivités locales proposent des aides spécifiques pour les travaux de rénovation énergétique. Ces subventions peuvent compléter les autres dispositifs pour alléger le coût des travaux.

Quelle est la durée de validité d’un DPE E ?

Validité selon la date de réalisation

Le calendrier suivant précise la durée de validité des DPE :

Un DPE réalisé depuis juillet 2021 est valide pour une période de 10 ans. Pour les diagnostics antérieurs, il est recommandé de refaire un diagnostic avant toute vente ou mise en location d’un bien immobilier.

Nécessité d’un nouveau DPE après travaux

Un nouveau DPE doit être effectué après des travaux de rénovation énergétique. Ces travaux modifient la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre. Le diagnostic mis à jour reflète la nouvelle classe énergétique du logement. Cela permet d’améliorer la performance énergétique des bâtiments et d’attirer les futurs acquéreurs ou locataires. Un diagnostiqueur certifié doit obligatoirement réaliser ce nouveau diagnostic.

Quid sur le DPE F

Un DPE F indique qu’un logement est très énergivore. Il consomme entre 330 et 419 kWh/m².an d’énergie primaire. Il émet entre 70 et 99 kg CO2/m².an. Ce type de bien immobilier fait partie des passoires thermiques. Ces logements sont souvent anciens, construits avant 1948, avec une isolation insuffisante et des systèmes de chauffage inefficaces.

Un logement classé F entraîne des factures d’énergie élevées. Il sera interdit à la location dès 2028, selon la loi Climat et Résilience. Les propriétaires doivent réaliser des travaux de rénovation énergétique pour améliorer la classe énergétique et éliminer le statut de passoire thermique.

En cas de vente, un audit énergétique est obligatoire depuis le 1ᵉʳ avril 2023. Un bien classé F subit également une perte de valeur immobilière pouvant atteindre 18 %, selon les Notaires de France. Pour éviter ces conséquences, les propriétaires sont encouragés à réaliser des travaux de rénovation globale.